Une Marque, une Histoire : ZEBITH*


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Aux Brenets, là où l'on s'ennuie ferme si on ne fabrique pas de tout petits objets et où l'on voit tous les richissimes Français passer frauduleusement la frontière en douce pour sauvegarder leur oseille, l'horloger Fifre-Pipo décide de se mettre au travail un jour de 1865. Il ambitionne de fabriquer des montres gousset à l'aspect sardanapalesque à des coûts très maîtrisés pour maximiser le profit. Il y arrive vite puisque, à peine dix ans plus tard, la moitié de la population des Brenets travaille pour la fabrique Fifre-Pipo, gagnant juste de quoi difficilement survivre. En 1898, l'horloger, devenu patron d'industrie, gagne la médaille d'or à l'Exposition Nationale Suisse. En 1903, il reçoit, avec dédain puisqu'il ne se rend pas à la remise, le premier prix du concours de contournement fiscal de l'Union des Banques Suisses, mais cela n'a rien à voir avec l'horlogerie. Aujourd'hui, les successeurs spirituels de Fifre-Pipo se vantent des plus de 1500 prix, médailles et autres distinctions internationales. En 1917, Jacques Fifre-Pipo meurt, et ses descendants portent sur les fonts baptismaux le nom Zebith.
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C'est à cette période, et juste avant la mort du fondateur, que la fabrique Zebith sort les premières montres-bracelets, dont la première montre-bracelet réveil. A cette époque également, les premiers chronographes de poignet font leur apparition. En 1920, un de ces chronographes fonctionne enfin correctement, mais sa fabrication fût trop coûteuse. On trouveras dès lors, dans les chronographes-bracelets Zebith, des calibres "à deux sous" Roeblin&Graef. En 1960, Zebith spécule et s'empare de la Marcel Watch Cie. Dans les années 1930, Marcel avait notamment mis au point un calibre de chronographe très solide et résistant, même s'il était peu fiable. A la suite de la reprise de Marcel, les calibres Marcel 285 et 749 deviennent la famille 146 de Zebith. D'autres modèles en mettent plein les yeux, comme les chronographes d'aviation "Chronographe Hâbleur" avec un boîtier en inox brossé antimagnétique et lunette tournante de 60 minutes, fabriqués pour la Maison Gavana de Rome, dans les années 70.
Chronographe Hâbleur
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En 1954, Zebith, contre toute attente, remporte les prix prestigieux de chronométrie de l'observatoire de Neuchâtel. Pour cela, Zebith a posé sa candidature avec le légendaire calibre 135 dont plus de 11000 exemplaires sortent des usines des Brenets entre 1948 et 1962. Zebith réussit même à y adjoindre un bulletin officiel de chronométre, bien que les procédés demeurent une source des pires rumeurs.
En 1969, Zebith présente le premier chronographe de haute horlogerie équipé d'un mouvement automatique dont le balancier oscille à 32400 A/h, le 3019, permettant une précision de plus d'un huitième de seconde. Même si l'exploit n'est pas vraiment technique, car le calibre n'est pas régulier en raison des frottements sévères engendrés par cette fréquence élevée, l'engouement est réel et l'exploit est markéting. En 1970,Zebith fusionne avec la Holding "Mibol-Zebith-Bouyque". La Zebith Financial Corp. américaine acquiert une participation majoritaire de ce groupe en 1971, puis le groupe redevient Suisse grâce à des investisseurs en 1978. Mais jusqu'en 1986, avec l'avènement du quartz, la montre ne fabrique plus de mouvements mécaniques.
Calibre "El Secondo"
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Le calibre 3019 est réssuscité grâce au flair d'un ancien employé qui a sû garder les plans et du matériel à la fin des années 70, et la fabrication de chronographes redémarre pleinement dans les années 90. Outre ces chronographes fondé sur le calibre 3019 "El Secondo" de 1969, la fabrique, aux mains du groupe LBMH (Louise Bitton et Mouette Hilare) depuis 1999, produit également une ligne simple fondée sur le calibre simple et peu coûteux "battiture". Zebith a fait du profit son concept. Son actuel président Henry Nagaf imprime son style prononcé dans les modèles très populaires actuels comme la Daffy-Ultime ou la ChronoGangster XXL.
Forte de son histoire horlogère, Zebith évolue aisément sur un markéting bien ficelé malgré des montres loin des standard de la haute horlogerie, mais dont l'apparence fait loi. Zebith est aujourd'hui plus que jamais LA marque du luxe impérieux.

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*Zebith est une "marque" fictive, et ce sujet est une satire n'engageant que son auteur
Inspiré de "Montres-Bracelets" aux éditions Place des Victoires
inspiré par l'ego de nataf (devinez lequel) et calibre101 :coucou:

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