L’univers dans une montre


Image
Toute bonne histoire de science-fiction s’appuie avant tout sur quelques principes scientifiques solides et solidement inscrits dans l’opinion publique comme étant vérifiés, tangibles et démontrables. Toute bonne histoire de science-fiction s’appuie avant tout sur le principe que l’univers dans lequel nous vivons est à quatre dimensions connues, et probablement d’autres, moins connues, mais qui permettent de débrider l’imaginaire narratif de tous les écrivains, cinéastes et autres artistes créatifs. 
Partant, il n’est de moyen plus certain de figurer la science-fiction dans son ensemble qu’une machine dont la mécanique utilise ostensiblement les trois dimensions physiques pour afficher la quatrième, le temps, tout en laissant à l’improbable idée que d’autres dimensions se joignent aux premières pour activer des portes spatio-temporelles ou propulser son utilisateur vers des mondes perpendiculaires ou parallèles, la possibilité réelle de survenir.
Une montre ! L’univers tout entier synthétisé dans ce tourbillon tri-dimensionnel, moteur du temps circonscrit. Une montre mécanique pour, à elle seule, représenter tout à la fois l’histoire du génie humain capable de réaliser les prouesses technologiques nécessaires au progrès, et la science-fiction, chemin de l’invraisemblable vers le plausible et le probable. 
L’horloger-conteur Vianney Halter a réalisé ce qu’aucun autre n’aurait pu même simplement imaginer : l’ultime montre de science-fiction. Une montre mécanique qui expose à la fois les bases de l’histoire de l’horlogerie, ses plus grands exploits, et qui raconte l’univers depuis la science jusqu’à la fiction, sur le fondement d’un mécanisme tournant dans trois dimensions autour duquel gravite le temps, en boucle, comme un opus de la Quatrième Dimension. Il fallait déjà y penser… 
Le tourbillon tourne et virevolte au cœur de la montre et démontre sans gravité qu’il importe peu du haut, du bas, de l’avant ou de babord ou tribord, le tic sera toujours aussi près du tac pour que chaque minute fasse bien exactement 60 secondes chrono. Le tourbillon est une complexification du mécanisme servant à compenser les méfaits de la pesanteur sur le réglage d’un balancier trop achalandé… mais laissons cela aux bonimenteurs (à défaut d’être de bons horlogers) et changeons d’angle : le tourbillon figure ici les trois dimensions physiques autour desquelles le cosmos s’est construit et, situé au centre horlodésique du garde-temps, il vibrionne comme le cerveau fou d’une œuvre d’Isaac Azimov en insufflant imperceptiblement aux aiguilles émergeantes et penchées sur lui ce mouvement cyclique et délicat du temps qui passe, la quatrième dimension.
Qu’on ne se méprenne pas : la DS-T est avant tout une montre ! Il ne s’agit pas d’un des ces nombreux artéfacts simili-horlogers inspiré de domaines aussi farfelus qu’inattendus où le créateur s’est trop risqué sur le bizarre pour finalement reconnaître que de belle horlogerie, dans son garde-temps, ben… y en a pas ! Non, il s’agit bien d’une montre inspirée de toute l’histoire de l’horlogerie, et qui manifeste dans ce qu’il est aussi un somptueux bijou, la science-fiction dans son ensemble, et le raffinement.
Image
Des aiguilles bleuies sortant de l’extérieur comme deux tentacules d’acier…
Une minute semi-sautante, comme le déclenchement d’un mécanisme d’auto-transmutation d’une dimension à l’autre…
Un cadran en argent périphérique comme une découverte de Cassini pour un nouvel anneau de Saturne…
Un cœur vibrant et tourbillonnant dans sa cage au style Klingon raffiné au centre de la machine…
Un boîtier sorti des mêmes hangars que les soucoupes de « Le Jour ou la Terre s’arrêta »…
Un bracelet intégré aux écailles de pixels tel Néo découvrant la Matrix…
Un dôme en saphir bombé pour isoler la machine comme le cerveau de Robby, dans « Forbidden Planet », ou peut-être pour exprimer le monde parfait de « l’âge de cristal »…
Le tout pour une vrai montre, portable, fiable, précise et extraordinairement belle, mais dont on estime qu’elle fût conçue avant tout en même temps que l’Enterprise !
Image

Voyage à Stockholm


Image Depuis 1901, selon les dernières volontés du chimiste Alfred Nobel, la fondation Nobel décerne chaque année le célébrissime prix éponyme à ceux « ayant apporté le plus grand bénéfice à l'humanité ». Soit !
La physique, la chimie, la médecine, l’économie, la littérature et aussi la paix entrent dans ce qui peut se quantifier par ce critère. Les mathématiques ont leur médaille Fields qui peut s’apparenter et donc s’associe à cette grande fiesta des grands bienfaiteurs mondiaux. Pour le reste, rien ; L’art (à l’exclusion de la littérature) ne fait aucun bien à l’humanité… pas plus que l’écologie.

Depuis 1901, six disciplines (au sens large : la médecine comprend la biologie) voient leurs meilleurs – au maximum 3 par discipline – représentants récompensés pour leurs récentes découvertes ou améliorations. Leurs noms deviennent célèbres pour la postérité. Leurs portefeuilles deviennent garnis pour la poursuite de leurs recherches. L’humanité toute entière se félicite d’avoir en son sein de tels hommes ou femmes contribuant, pour chacun (et en particulier pour moi… je sais… je sais…), à compenser la flagrante médiocrité de son propre giron et, pour l’ensemble, à avancer dans le sens du progrès. Chaque année, depuis 1901, les lauréats de ces six disciplines sont les ambassadeurs du génie humain pour le reste de l’univers.

Selon David Landès*, l’horloge et les bracelets-montres sont des inventions aussi révolutionnaires que la roue ou la maîtrise de l’électricité. Tout laisse croire qu’il n’est pas le seul à penser cela : la maîtrise du comptage du temps a permis la synchronisation, la revendication du temps de travail, la navigation, la cartographie, les rendez-vous, les transports en commun, la compétition… songez donc à tout ce qui est lié à une heure dite, ou un temps compté ! Et pourtant… 
Depuis 1901, tous les ans, le 10 décembre à 10 heures GMT+1 précises, commence la cérémonie de remise des prix Nobel sans qu’aucune mention ne soit faite à cette invention qui a pourtant chamboulé le monde plus encore que la découverte de la radioactivité : l’horlogerie.
Et alors ? N’a-t-on rien élaboré de nouveau dans ce domaine depuis lors ? John Harrison, Ferdinand Berthoud, Thomas Earnshaw, John Arnold, Antide Janvier, Hubert Sarton, Abraham-Louis Breguet, etc., auraient-ils tout inventé qu’aucun garde-temps ne soit à ce jour plus admirable ? 
Ne pouvait-on imaginer une telle récompense que le prix Nobel d’horlogerie pour René-Alfred Chauvot, pour Jean-Louis Reutter ou pour Charles Vermot ? Et George Daniels, n’est-il pas à lui seul toute l’horlogerie mécanique moderne ?
Image
Depuis 1974, le prix Nobel ne peut être décerné à titre posthume. Il n’en fallait pas moins pour qu’aujourd’hui, un groupement de spécialistes forme une relative contestation à cette injustice flagrante et qu’enfin on obtînt un comité de désignation de candidats à ce qui sera désormais le prix Nobel d’horlogerie. La chose est enfin créée.
Ce comité est composé de 5 experts élus pour 3 ans mais pouvant être réélus. Il ne peut s’agir d’horlogers productifs trop contraints par leur expérience, ni de journaliste trop étouffé par son ego ou de célèbre vendeur trop licencieux et cupide. Ces ambassadeurs sont de vrais passionnés, des érudits, des sensibles. Chacun a son point de vue, mais tous se complètent, surtout le dernier.
Pour 2012, les fora ont fait moisson : sont élus FoverstaOrigamiSteyrEd the Grocer et DidierL
Dès le 10 Décembre 2012, et chaque année pour toutes les années à venir, de un à trois lauréats assisteront à la cérémonie et déjeuneront au banquet de cette grande journée car ils auront, par l’horlogerie, apporté le plus grand bénéfice à l'humanité. 
Peut-on déjà imaginer qui va voir sa trésorerie augmentée de 8 millions de couronnes (amusant) ? Sera-ce Vincent Calabrese pour son mouvement baguette ? Anthony Randall pour son spiral en verre ? Vianney Halter pour le Steampunk et la qualité du travail ? Denis Flageollet pour la résonique ? Ludwig Oechslin pour son quantième annuel ultra-simple ? Jean-Baptiste Viot pour sa réintégration de l’horlogerie du XVIIIè ? Yves Corthesy pour le « cardan d’échappement » ? Guillaume Tetu pour son mouvement tournant ou pour sa chaîne des heures ? …

Les paris sont ouverts. Mais en décembre 2012, on entendra enfin :
« Le prix Nobel d’horlogerie est attribué à… »
Image

*L'heure qu'il est. Les horloges, la mesure du temps et la formation du monde moderne

Glossaire de rien...


Image
Côtes de Vaud : décorations des ponts et rotors faites exclusivement dans le canton du même nom et qui permettent de bien rigoler à la fin d’un bon repas entre employés d’une manufacture du Sentier, du Chenit ou de Sainte-Croix
Certains philosophes les ont récemment appelées « Bandes de Vaud », ce qui est tout aussi rigolo.
Image
COSC : Acronyme désignant le certificat de précision d’une montre servant à faire cuire des œufs… :sm33: …à la COSC ! Une seconde de trop, et c’est dur… Une seconde de moins, et ça bave !
Image
DLC : traitement de surface utilisé très souvent pour enlaidir les Rolex en y déposant une peinture noire ultra-chère qui les rendent invendables. Si tu traites la Rolex que tu songeais revendre, tu l’as DLC !
Image
Emmerdation : complication de m..rde ne servant à rien d’autre qu’à compliquer le mécanisme d’une montre pour en gonfler exagérément le prix au niveau de l’ego de son futur propriétaire.
Ex. : Mon ami Francis-Pierre, une très grosse fortune, s’est offert cette splendide J12 Rétrograde Mystérieuse pourvue de cette extraordinaire emmerdation qui sert à… heu… ben à rien, en fait ! …c’est même plutôt pas pratique !
Image
Encre suisse : encre spéciale pour écrire le temps, utilisée par le premier chronographe de Nicolas Rieussec en 1821. Il semble qu’avant, le temps se comptait grâce à des cylindres, ou avec une bonne détente pour plus de précision.
Image
Mursingue : se dit de tout acheteur compulsif dont le prix est le seul critère d’intérêt de la montre qu’il convoite. 
A noter, le mursingue ne comprend même pas cette définition 
Image
Patine : nom donné à l’aspect vieilli, terne, obsolète et irrécupérable de certaines parties des vieilles Rolex et Omega qui sont à vendre. Les mêmes montres deviennent fadasses, décolorées et mornes dès lors qu’il s’agit de les acheter. Schrödinger a probablement fait de longues études sur ce paradoxe, et a fini par tuer son chat. Mais en attendant, Rolex et Omega ont prouvé qu’ils font des montres pour vendre et pas des montres pour porter.
Image
Savonnette : Montre qui tombe systématiquement par terre dans les douches, en prison, et qu’on ramasse montrant ainsi une face de lune et une tige de remontoir à angle droit avec la p’tite aiguille des secondes, ce qui perturbe Lépine.
Image
Secouille : mouvement de va-et-vient du poignet porteur d’une automatique destiné à recharger sa réserve de marche. On sait que la charge est pleine lorsqu’on décharge. (la classe !)
Image
Zero-G : mécanisme techniquement très recherché à tel point que les néophytes pensent toujours qu’il s’agit d’une complication destinée aux femmes frigides. Après reflexion, il semble que cela serve à permettre à la montre de continuer à fonctionner alors que son porteur secoue son poignet à fond pour exhiber ledit mécanisme virevoltant à son entourage béat.
La marque à l’origine de cela prétend avoir été inspiré par les instruments de marine… ?!??
Image

J'aime... j'aime pas...


Image
J’suis allé au salon des montres qui font comprendre que si tu te trimballes encore avec une Cazio au poignet, c’est que t’as pas encore réfléchi aux choses importantes de ta vie. J’y suis allé avec mon poteau Bertrand, que j’appelle Berty, parce qu’il s’y connait, lui, en montres à roulettes mécaniques.
En s’promenant des les allées pleines d’azalées, zieutant à chaque stand les tocantes de malade qui s’affichaient comme si c’était des pépites de billets de banque, le Berty y m’a conféré quelques connaissances en ce que ces montres c’est des objets d’art un peu comme des bijoux d’gonzesses, mais aussi pour les mecs, et qu’en plus c’est un témoignage d’une tradition de fabrication, d’un savoir-faire, de tout ça tout ça, qui fait que c’est vachement d’la balle.
Alors j’me suis dit que ça s’rait intéressant d’y voir de plus près et de m’faire un avis. Et on s’est avancé à l’intérieur d’un stand, en direction d’une hôtesse mâle (j’sais pas comment c'est qu’on dit) qui était en faction pour présenter ces merveilles.
Le gars, y s’approche de mon pote avec un air… majuscule (peux pas dire mieux), en lui montrant la dernière nouveauté de la marque « Langine & Fils », le menton haut, le regard altier, et de dire :
- "Admirez cette somptueuse pièce qui commémore le bicentenaire de la révolution de la Terre sans révolution… sa roue à colonne et ses vis bleuies façon méthylène lui confèrent un traditionalisme majestueux que le cadran en émail guilloché à la main par des muets-manchots ne saurait contredire…"
Mon pote, ne voulant pas passer pour un nicolas, a tourné 17 fois sa langue dans sa poche avant de répondre :
- "L'équilibre esthétique de la montre lui fait cruellement défaut, mais j’admets un travail non discutable sur la finition."
Et ça ne voulait rien dire ! L’homme-hôtesse nous a regardés comme un poisson qui s’demande si on essaye pas de l’mettre en boîte, et la discussion ne s’est pas entamée comme je l’aurais voulu. Le fait est que discuter si on aime une montre ou pas, c’est comme tenter d’expliquer le jeu de cache-cache à une autruche.
C’est vrai : on peut dire qu’on aime certains trucs et pas d’autres. On peut dire que tel ou tel style, c’est pas sa tasse de thé. Mais tout ça c’est très personnel et si on n’aime pas les p’tits bouts d’oignon dans la salade, ben l’aut’ il aura beau expliquer que c’est des top-oignons venus des hauts plateaux d’Amazonie, pour moi ça reste la gerbe !
Sauf que… Bizarrement, j’aime bien les p’tits bouts d’oignon depuis quelques temps. Surtout ceux des hauts plateaux d’Amazonie ! 
Image
En gros, ça veut dire qu’aimer ou pas aimer, c’est relatif. Relatif aux personnes, pour sûr, mais aussi relatif à leurs connaissances au moment où ils se posent la question. Relatif à ce qu’ils ont bouquiné, à ce qu’ils ont déjà vu, aux explicances qu’ils ont déjà assimilées, aux avis de ceux qui les côtoient, de ceux qu’ils admirent. Relatif à leur degré d’érudition dans le milieu concerné.
Déjà, moi j’croyais qu’une montre, c’était rien qu’un machin moche qu’on s’accrochait au poignet cause que c’était plus pratique que d’se coltiner une pendule autour du cou (pléonasme) comme un rappeur de rien. Or nenni : il n’en est point ! C’est aussi un bijou. Ca doit être beau. Ca doit se porter comme qu’on porterait sa gourmette en ostentant l’objet par des petites secousses sous l’nez des potes zéberlués. Ca doit être classe. Mais aussi, ça doit quand même être utile et donner l’heure à un moment ou à un autre, et pour ça, ça doit combiner art plastique et ingénierie micro-mécanique façon compagnons du tour de Suisse. Comme l’ébénisterie. Et ça, c’est pas aussi simple qu’un bijou de base avec un gros caillou sur la rondelle en dorure de platinium et ronce de PVC, ou comme un tableau, une musique… Une montre, ça doit être beau PARCE QUE ça associe l’esthétique d’une œuvre d’art à l’exploit technologique d’une fonctionnalité.
Image
Alors le Berty, y m’a confectionné un p’tit programme d’apprentissage de la montre pour que j’pige celles qui sont belles de celles qui sont pas belles, et c’est pas simple, surtout pour mon bulbe acrobatique ; le tout, pour des montres mécaniques cause que celles où t’as une pile, le côté technologique se résume à de l’électronique et que j’allais pas admirer mon téléphone portable.
Des bouquins… des catalogues… des fora… des sites internet… j’en ai parcouru des media pour zieuter, comparer, admirer, comprendre. Et v’là qu’aujourd’hui je suis au salon des top-modèles de poignet à tenter de discerner, avec mon troisième œil tout neuf, l’ivraie des bobards, ainsi que le beau du beauf. Mais cette fois, j’ai le bagage culturologique qui me permet de voir les choses autrement… et mon Berty !
J’commence à distinguer, et surtout apprécier, la qualité d’un travail bien fait, le soin apporté aux détails, aux finitions, à la cohérence, à tout ce qui fait qu’une montre a été conçue non pas pour être vendue à un max de gugus, mais parce qu’elle est l’œuvre inspirée, même faite entièrement par des machines, d’un groupe de p’tits gars talentueux et au bon goût du beau. Toutefois, le travail n’est pas tout : il faut de la cohérence et du beau, le genre qui te remue les entrailles où que tous tes organes y s’exclament « wouaw ! » tous à la fois. Et ça, c’est pas évident. 
Non… pas évident du tout, car il y a plein de pièges. C’est comme qui dirait la foire au tout et n’importe quoi dans l’exhibance de ce luxe d’avant-bras : y a des montres d’une beauté rare et extraordinaire qu’on dirait qu’il faut même pas la regarder tellement elle en jette… pas !... et il y a des gardotants (y paraît qu’on appelle ça comme ça) qui te brûlent la rétine à force de clinquer, mais où qu’le Berty y m’dit qu’est beau comme une Fuego avec l’autocollant « The Jacky Touch ».
Il n’existe pas de repère autre que ton goût une fois emprunt de l’expérience du savoir horlo-culturel.
Le prix est très souvent élevé pour donner de la valeur à ce qui en manque férocement ; "si c’est cher, c’est forcément que c’est du beau" songe le gobe-mouche ! Les complications s’empilent pour illustrer perfidement un savoir faire horloger dont les clients n’ont souvent pas la moindre idée de quoi ça s’agit : une carte du ciel par ci, un temps sidéral par là et hop !, en quelques roues supplémentaires, on fait la montre la plus fallacieusement complexe de l’univers du monde. Des diamants, de l’or, du platine et autres matériaux que même sur la lune, y ont pas osé tellement c’était spécieux, et voilà que votre montre est censée resplendir de cette aura de laboratoire comme aucun homme intelligent sur Terre n’avait osé en cauchemarder jusqu’ici… bref, votre repas horloger se compose très souvent de beaucoup de couleuvres.
Alors le programme de Berty, et ben il m’a ouvert les yeux sur quelques réalités simples à comprendre et à appliquer. Une montre, avant toute chose, c’est… une montre ! Même si ça ne sert plus tout à fait à donner l’heure, ça reste son essence : plus elle est précise, mieux c’est. Les complications doivent trouver une véritable origine dans une volonté, même passée, de répondre à un besoin que rien d’autre ne pouvait combler, et l’assouvir de la meilleure façon possible ; faire un chronographe dont on ne peut pas lire le temps écoulé ou une transmission par courroies tient plus du marsupilami que de la haute horlogerie. Et à propos de facture horlogère : Le surnom du célèbre horloger qui fait ses mouvements en or n’est-il pas « l’homme qui murmure à l’oreille des pigeons » ? C’est bien beau de faire du beau, mais si ça marche pas, c’est tout de suite moins beau. Ou faire si compliqué que tout ne tient pas autour du poignet… Ou faire très original que plus personne n’y comprend plus rien… ou faire si avant-gardiste que la montre en oublie d’être une montre… Ou simplement de faire si traditionnel qu’il n’était pas nécessaire de le faire sachant que ça avait déjà été fait, souvent mieux…
Le goût, j’le conçois maintenant, grâce à Berty, ça s’éduque !
Avant, j’me pâmais face à un Unitas squeletté dans une boîte frisée à l’ancienne avec une couronne comme un champignon de L’Île Mystérieuse. Maintenant, j’admire une Rolex pour ce qu’elle est, une très bonne montre industrielle, simple et solide à la fois. Avant, je m’enfiévrais pour la montre du découvreur de l’amérique de technologie inspirée par les chronomètres de marine… maintenant, je fais rire mes gamins avec cette histoire. Avant, je béais devant la montre en bakélite de strontium au cadran peint par les femmes girafes. Maintenant, je comprends pourquoi la plupart des montres G.Daniels sont dans des musées. Et mes rêves en sont enfin de vrais.
En somme, pour discerner une belle montre, il suffit de se demander si -- peu importe son prix -- vous l’offririez à celle ou celui à qui vous voulez VRAIMENT faire un beau cadeau… D’ailleurs, le collier de nouilles que vous avez fait, tout petit, n’avez-vous pas eu envie de vous assurer qu’il était le plus beau possible ? …et ainsi, n’avez-vous pas approché cette idée que pour faire du beau, il faut nécessairement y mettre à la fois du travail, de l’expérience (du métier) et du sentiment ?
Merci Berty,j’pense que j’ai compris.
En 2012, j’achète une… :?: 
Image

Tout petit et plein d’étoiles dans les yeux…



Imagennocent, je rêvais de montres fabriquées avec l’amour d’horlogers à l’inégalable métier qui, presque seuls, concevaient, produisaient, assemblaient et ajustaient ces merveilles de mécanique avec une passion à la hauteur de l’enthousiasme du client. Rolex, une industrie ?! Qu’importe, si c’est une armée de ces horlogers passionnés !
Je croyais naïvement que si l’on continuait à fabriquer des montres mécaniques aujourd’hui, alors qu’on peut produire des montres plus précises, plus fiables, plus robustes et tout aussi belles extérieurement pour moins du centième du coût d’une mécanique, grâce à l’électronique et au quartz, c’est en hommage à une tradition, parce qu’en la portant, le client aura sur lui un concentré du génie humain, l’aboutissement de ce qu’il est capable de faire, à la fois beau et merveilleusement mécanique, lorsque le besoin le pousse à se dépasser intellectuellement et manuellement, parce que la montre mécanique confère au sublime lorsqu’elle confronte à son porteur les centaines d’années du développement talentueux des plus grands horlogers. C’est ce que je croyais. Mais je devais avoir un souci à l’imaginatif.
Les copains me disaient : « Farid… on veut bien que tu sois naïf, mais sois pas niais quand même ! »
Mais en fait, j’étais bien niais. Vous savez ? Comme ces personnages à la fois désespérants et attachants des séries comiques américaines, incapables de mettre une idée devant l’autre dans le bon ordre. Comme Pee-Wee !
Je croyais que chez Jaeger-LeCoultre, chez Omega, chez Longines, on concevait les montres dans leur ensemble, depuis le premier croquis issu de l’imagination fertile de la direction jusque dans la réalisation de toutes les pièces avec des machines bien spécifiques comme des tours, des potences ou des fraiseuses. J’imaginais des salles d’angleurs, de graveurs, d’émailleurs, de guillocheurs et autres artistes. Je pensais que chaque montre produite était assemblée, réglée et ajustée par un même maître horloger, un peu à l’image des vieilles machines à coudre Singer qui portaient la signature de celui qui était responsable de sa fabrication. Et ainsi, ce même maître horloger pouvait retrouver, pour le service après vente, toutes les caractéristiques spécifiques de la montre influant sur n’importe quelle réparation potentielle : un balancier un peu déséquilibré… une ancre aux palettes trop enfoncées… une pierre un poil trop petite…
Pfffffffff… Les copains rigolaient. De moi.
Image
Alors je suis allé voir car, comme disait Saint Thomas le taquin : je n’entends que ce que je vois. J’y suis allé. J’ai vu ! Et maintenant, je sais… Les copains ne rigolent plus. Moi non plus.
Bêtement, je prêtais aux publicités et discours marketing des grandes marques horlogères un fond de vérité comme il est vrai que le nouveau Skip lave quand même plus blanc. Patek-Philippe, dans mon esprit, regorgeait de ces vieux horlogers au savoir-faire à peine croyable.
Mais non ! A l’usine de cette marque qui parle de tradition, on y trouve les mêmes que chez ce constructeur automobile qui aurait inventé le travail à la chaîne, ceux qui vous diraient « vous savez, moi… travailler ici ou fabriquer des mixers pour les ménagères de plus de 50 ans… ». Alors j’ai pleuré… Un peu. Puis, mes illusions envolées, je me suis rattrapé à l’apparence de ces montres malgré tout bien facturées ; je ne saurais trouver de meilleur terme.


En effet, si les montres mécaniques sont aujourd’hui conçues, fabriquées, assemblées, testées et distribuées par des moyens technologiquement avancés, ne nécessitant plus ce travail manuel qui donnait du sens à l’appellation «Manufacture» de ces grandes maisons horlogères, il reste qu’on peut encore y trouver ce supplément d’âme qui ajoute à la qualité globale. Même si c’est une denrée qui disparaît progressivement au profit… du profit !
La qualité des montres n’est pas à remettre en cause : verre saphir… boîtiers anti-allergéniques… guillochages parfaits… réglages optimisés… les montres sont éventuellement plus solides, plus précises, mieux finies et plus clinquantes qu’elles ne l’ont jamais été. Et pourtant, elles sont moins belles, et ça se voit. Trop parfaites. Tristes. Froides.
Image
Si l’on excepte quelques trop rares génies mêlant encore la créativité intellectuelle au métier (au sens premier) d’horloger qui leur fait concevoir des pièces s’adressant presque directement aux musées, une certaine hiérarchie semble s’être installée dans les marques industrielles qui fabriquent pourtant toujours des montres technologiquement désuètes ; elles ne font de montres bientôt que pour des raisons financières. Prostitution intellectuelle. Or si l’argent est une motivation croissante, "la nécessité est la mère de l’invention" (Platon).
Certaines marques sont passées du côté obscur : elles ne s’intéressent désormais plus véritablement à l’horlogerie. D’autres continuent de jouer avec ces merveilleux outils de création virtuelle et sortent des garde-temps qui défient toute démarche logique liée à l’essence même de l’horlogerie ; on crée parce qu’on peut le faire ! D’autres encore tentent désespérément de respecter cette tradition séculaire avec des éléments à l’esthétique d’antan, mais faits autrement, ce qui laisse paraître le paradoxe du désuet utile à l’harmonieux. Certains, enfin, essayent de faire comme si l’horlogerie mécanique ne s’était pas éteinte et que l’âme des grands maîtres d’autrefois s’était réincarnée dans les dirigeants d’aujourd’hui, avec leurs technologies actuelles ; la gageure est de créer des montres résolument modernes, novatrices et traditionnelles. Le génie horloger est alors porté davantage vers l’intellect mais la nécessité de conserver à la montre son intégrité oblige son créateur à posséder le même métier que les Breguet, LeCoultre et autres grands noms qui sonnent comme des légendes. Et ça se voit.


En somme, les temps ont changé. Si on n’achète plus une montre mécanique pour les raisons qui étaient encore valables avant les années 70’, elles ne se produisent plus non plus de la même façon, et pas seulement parce que les techniques ont évolué mais aussi parce que l’essence de leur production n’est plus la même… le plus souvent. Comment retrouver aujourd’hui un de ces garde-temps dont on ne peut, tant il contient du souffle de son créateur par les quelques imperfections visibles aux finitions, distinguer s’il s’agit d’art ou d’artisanat ? Avant d’acheter du rêve, soyons sûr qu’il ne se teinte pas d’un peu du cauchemar de cette société de sur-consommation.


Image
(Photo : Steyr)

Finis ton travail et range ta chambre...

Le très sérieux « Centre d’Etude Scientifique du Comportement Social et des Neuro-pathologies de Groupes » qui se fait connaître, par ailleurs, pour son étude sur un forum ("Passion de la Marne", ou un truc du genre) et surtout son Administrateur multi-personnel, a récemment publié cette étude :
Dans un enclos conditionné, 5 singes sont placés sous surveillance continue.
Image Au centre de l’enclos, un plateau de bananes est placé au sommet d’une grande échelle.
Image Chaque fois qu’un singe grimpe à l’échelle, les autres sont arrosés à l’eau froide.
Image Très vite, dès qu’un singe tente de grimper, les autres le frappent et l’en empêchent.
Image Bientôt, plus aucun des 5 singes n’essaye de grimper à l’échelle, malgré les belles bananes…
Image On remplace alors un des singes, et le nouveau essaye immédiatement de grimper à l’échelle ; tout de suite, les 4 autres se précipitent sur lui et le frappent. Le nouveau apprend donc très vite qu’il ne faut pas grimper à l’échelle, même si il ne sait pas pourquoi.
Image On remplace un 2ème singe, et la même chose se produit, avec le premier remplaçant frappant de concert avec les 3 autres, toujours sans savoir pourquoi. Puis on remplace un 3ème singe, puis le 4ème et jusqu’à tous les remplacer. Et à chaque fois, le rituel continue : dès que le nouveau met une patte sur l’échelle, il se fait frapper par les 4 autres.
Image il reste en fin de compte 5 singes dans l’enclos qui, bien que n’ayant jamais reçu de douche froide, continuent de frapper celui qui oserait tenter de grimper à l’échelle pour prendre les bananes.
S’il était possible de demander à ces singes pourquoi ils frappent systématiquement celui qui essaye de grimper à l’échelle, il y a fort à parier qu’ils répondraient :
« Je ne sais pas exactement… mais c’est la procédure, non ? »
Image
Il faut croire que l’étude aurait pu se faire sur des groupes de créateurs horlogers lorsqu’on regarde les finitions et décorations ; ciselage, anglage, côtes de Genève, bleuissage, guillochage, etc., sont autant de travaux supplémentaires à la fabrication même des mouvements qui, vu la variété de leurs exécutions, ne semblent pas s’appuyer sur une même origine du besoin pour tous…
En effet : qu’en est-il de l’essence des ces finitions ?
La question est ouverte, car je n’ai aucune réponse à ça… mais je suppute qu’il y a, inscrits sur ce forum, certains dont l’avis est éclairé et intéressant : ce sujet est pour eux.
Pour lancer les discussions, voilà ce qui a fortement convaincu mon for… mais la certitude étant un grand pas vers la sottise, je me garderais bien de dire que c’est une Vérité. C’est un appel aux connaissances :


Avant toute chose, j’ai en tête que la plupart de ces tâches, au-delà de leur raison pratique, se font également (normalement) dans un esprit de bien-facture, comme une signature de l’artisan /la marque, pour embellir et pour soutenir un ouvrage (une œuvre) dont on est fier. Elles doivent donc être belles, le plus possible, et de façon qu’aucune machine ne saurait entièrement rendre.
La parabole de la caisse enregistreuse de supermarché sur laquelle est écrit « Bonjour !» est explicite. Nul ne saurait dire bonjour à une machine ; si la caissière elle-même souhaite passer le bonjour aux clients, c’est une bonne chose. Mais lui substituer cette action par un affichage sur la caisse est décalé. Pour ce qui est des finitions/décorations…


- Le guillochage a été systématisé par Breguet comme une façon élégante de masquer la misère des vilaines traces de crasse sur les cadrans lisses, et surtout les traces laissées par les grosses mains pleines de doigts sur des montres de poche. De fait, un cadran qui ne serait pas totalement guilloché serait quelque peu hérétique, vis-à vis de l’essence du guillochage.


- L’anglage a la même finalité que tout chanfrein : casser des angles. Mais pour les montres, l’idée est de s’assurer qu’aucun copeau/bavure/écharde (je sais pas trop comment ça s’appelle) de métal ne puisse, dans un futur proche, se détacher pour tomber dans les rouages ou contre un pivot… L’anglage est un tout petit peu plus que ça puisqu’il doit être, de fait, poli et si possible arrondi : non seulement parce que c’est plus beau, mais surtout parce que c’est comme ça que c’es le plus efficace.
On retrouve aujourd’hui bon nombre d’anglages qui ne sont plus que l’ombre de ce qui me semble les définir, de simples coups de fraiseuse passés rapidement en une fois, souvent avant même les décorations de dessus comme les côtes de Genève ou le perlage, et ainsi aussi dénués de beauté que d’efficacité.


- Le bleuissage, surtout des vis, serait avant tout un indicateur de revenu (eh oui… c’est pas Rolex !). En effet, si la dureté de l’acier travaillé ne se maîtrise pas au trempage, en revanche le revenu permet de mieux gérer car la couleur que prend l’acier en surface change quand on chauffe : lorsque la vis vire au bleu, elle n’est pas trop dure pour être cassante, mais suffisamment pour avoir un filetage solide et résistant… et puis, c’est beau, non ??
Ce dernier point se discute puisque les horlogers d’antan mettaient un point d’honneur à ne surtout pas laisser la moindre trace visible d’un bleuissage, en polissant tout ce qui avait été revenu à la chauffe. Toutefois, même autrefois dans les temps anciens que les moins de 150 ans ne peuvent pas comprendre, certaines pièces – les aiguilles, par exemple -- étaient bleuies juste pour la couleur ; donc l’essence que j’évoque est très discutable (comme l’essence C si c’est sensé sans ce sens-ci).
Il est dit également que le fait de bleuir (et laisser le bleu) des pièces en acier leur assurait une meilleure résistance à la corrosion, et en particulier à la rouille. A vérifier aussi, car je trouve le patchwork bleu/rouille des plus… …inefficace pour la décoration.
Il reste que certains bleuissages d’aujourd’hui, probablement faits au four, même si quasiment tous sont d’essence décorative, font très décalés par rapport à là où ils sont faits. Certaines restaurations dont on aura bleui des vis sur une pièce d’époque où c’était un signe de travail non fini… Certains décalages comme le bleuissage intempestif de trop de vis, ou d’éléments incongrus quand ils sont bleus…


- Les décorations de grandes surfaces comme les ponts et platines, comme les côtes de Genève, circulaires ou soleillées, le perlage, le microbillage, le sablage… sont avant-tout, semble-t-il, des décoration, point. Mais…
Comme vous mettez de la peinture ou du papier peint sur vos murs, il convient de rendre toutes ces grandes (tout est relatif) surfaces exposables à tout œil qui s’y poserait, quand bien même il ne s’agirait QUE de celui de l’horloger en SAV. Ces décorations sont a priori faites pour cela. Sur les platines, les ponts, les diverses phases de la fabrication de la montre laissent souvent un tas de rayures aussi disgracieuses qu’incohérentes et… heu… moches (il faut le dire !) que ces décorations servent à soustraire aux regards insolents.
Néanmoins, il se dit dans les milieux, sinon autorisé, au moins éclairés, qu’il est important d’empêcher les micro-poussières d’aller transformer les huiles et autres subtances graisseuses en abrasifs de compétition, et pour ce faire tant que se peut, on retiendra ces dites poussières le plus loin possible des entrailles le la montre ; tout traitement de surface autre qu’un poli permet de créer des rugosités, voire des porosités, qui retiennent justement ces poussières. Les bandes de Genèves, perlage, sablage et consors auraient donc une véritable fonction pratique… Je pense qu’il doit y avoir encore d’autres choses, puisque le perlage est une technique qui est également beaucoup utilisée pour les tableaux de bord des vieilles Bugatti, par exemple, ou autre panneaux supportant compteurs ou instrument. Une piste à creuser.
Ce qui est certain, c’est que lorsque ces décorations en viennent à enlever la matière comme si elles étaient faites au tractopelle, ruiner les anglages en offrant à la vue le profil très houleux de ces vagues de Genève dont le lac est apparemment en pleine tempête, ou encore raboter les surfaces au point de ne plus discerner l’usinage de la décoration, c’est qu’on n’est plus vraiment dans l’idée d’origine.


- La gravure, avant d’être utilisée pour décorer, sert surtout à identifier : que ce soit pour rappel de la dernière retouche d’un horloger, avec une date et une mention, pour une dédicace comme « à Môman, pour toujours… », pour une étiquette comme un poinçon, un blason, la gravure doit être ‘’lisible’’ et bien entendu, belle. Mais finalement, probablement par extrapolation, on peut en venir par graver tout un pont, ou plusieurs ponts, une boîte, etc., pour décorer à la manière de fresques et donner ce qu’on pourrer définir par « du style » à l’ensemble, en embellissant encore la montre. On reconnait la patte de Glashütte I/SA par les ponts de balancier systématiquement gravés à la main… pas toujours avec la classe de ce que ferait le maître Jean-Bernard MICHEL, mais suffisamment élégante (la patte) pour conférer à ces montres au certaine aura certes un peu baroque mais définitivement typique et raffinée. La dérive est dans certaines gravures qui doivent être le résultat d’une perte de maîtrise de la pointeuse tant cela ressemble à des dérapages de machines, et qui viennent alourdir la décoration de certaines montres au point de faire passer la Graham Ali-Baba pour une pièce KISS*
La gravure se déplace aussi sur les fonds de montres, pour mieux personnaliser les gardes-temps, dans cette course à la pièce unique. La encore, c’est bien fait, mal fait, artisanal ou industriel, mais à l’origine, c’est utile : on compte beaucoup de Reversi (une Reverso.. des Reversi) arborant au verso : « pour lire l’heure, retourner… ».


Lorsqu’il s’agit d’être vraiment décoratif et de plain pied dans les métiers d’art, on s’approche d’autres disciplines comme l’émail, la laque… Peut-être que certains rubis supplémentaires aideront à la décoration, encore que les rubis ont, en horlogerie, une vraie fonction indispensable, mais s’il me faut parler du sertissage, de l’émail cloisonné ou autres, je m’abstiendrai de finir de me ridiculiser… Je laisse donc la parole à ceux qui en savent plus avant.
8) 8) 8)
(*) KISS pour Keep It Simple and Stupid - Merci Cepheus1960 :wink:


Image
Image
ImageImage










:D D'autres infos sur... http://www.horlogerie-suisse.com/articl ... -1542.html